Mise en place d’un plan de riposte au virus Zika
L’observatoire national des maladies nouvelles et émergentes(ONMNE) vient de mettre en place aujourd'hui, 2 février 2016, un plan de riposte et de prévention du risque d’introduction du virus Zika en Tunisie.
Ce plan intervient suite à l’alerte lancée, hier, par l’organisation mondiale de la santé(OMS), contre le virus Zika, décrétée « urgence de santé publique de porté internationale ».
« Bien que le risque de circulation de ce virus transmis par les moustiques demeure quasi nul, l’ONMNE préconise de renforcer la surveillance sanitaire et d’appliquer les recommandations de l’OMS. », indique-t-on de même source.
Il s’agit, également, de renforcer les mesures de lutte dans les transports aériens, de développer les capacités de diagnostic des laboratoires en dotant le pays d’un laboratoire P3 et de renforcer les mesures de lutte anti-vectorielle communautaires.
La surveillance des gîtes larvaires, l’élaboration d’une cartographie actualisée des vecteurs en Tunisie et l’application des recommandations de désinsectisation des aéronefs et des aéroports, figurent, également, parmi les mesures à prendre.
Par ailleurs, l’ONMNE appelle, dans son communiqué, les personnes présentant des signes évocateurs de la maladie (hyperthermie conjonctivale, arthralgie, myalgie) survenant dans les 12 jours suivant le retour d’une zone touchée par le virus à consulter un médecin.
Ce plan de riposte prévoit une campagne de sensibilisation au virus de Zika destinée au grand public et à tous les professionnels de la santé.
Identifiée pour la première fois chez l’homme en 1952 en Ouganda et en République unie de Tanzanie, la Zika se transmet par une moustique infectée du genre « Aedes egypti »,qui peut propager le virus d’une personne malade à d’autres personnes saines.
Selon la carte épidémiologique publiée, par le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le Brésil, la Bolivie, la Barbade, le Cap vert, la Colombie, l’Equateur et le Mexique figurent, actuellement, parmi les pays les plus touchés par ce virus.
En Tunisie, les moustiques du genre « Aedes », n’ont jamais été identifiées, depuis les années 1950, si l’on se réfère aux données de surveillance entomologique régulière.